**Histoire courte : Le Monstre des Nuages, le Monstre de la Pluie, Kolo Yudo**
À 13h40, le 1ᵉʳ janvier 2013, une pluie torrentielle s’abattit sur la zone résidentielle de la tribu Pakanyo. Après l’averse, les nuages de pluie se dispersèrent vers d’autres cieux. Cependant, un immense « nuage rouge » apparut à l’horizon…
Une pluie rouge tomba de ce nuage écarlate. L’eau rougeâtre, en touchant le sol, s’étendit progressivement en fusionnant avec les gouttelettes d’eau, formant une immense étendue liquide écarlate. Lentement, elle commença à absorber les objets, les biens des habitants, et les animaux du village.
« Miaou !!!!!! » « Ouaf ! Ouaf !!!! Ouaf !!!! Ouaf !!!! » « Aïe !!!! » « À l’aide !!!! » « Aah !!!! »
Une fois le village entièrement englouti, l’eau rouge s’évapora, se transformant en une vapeur écarlate qui monta vers le ciel pour rejoindre le nuage rouge. Puis, celui-ci disparut silencieusement dans l’immensité du firmament.**Le 2 janvier 2013 à 19h00,**
Dans un village de la province d’Ang Thong, il se mit à pleuvoir...
Une fois la pluie arrêtée, le nuage rouge attaqua l’endroit. Il aspira et absorba tout sur son passage, engloutissant le village entier sans laisser la moindre trace. **Le 3 janvier 2013 à 9h00, chez Knight et Alinda**
*[Note musicale : « ซ ร ซ ร ฟ ฟ ร ด ซ ร ดรด ฟฟม มซร » (notation d’une mélodie d’un programme télévisé)]*
« Alinda, veux-tu aller visiter l’aquarium avec moi ? »
« Je ne suis pas ta petite amie… »
« Euh… Attends… » répondit Knight, rougissant instantanément.
**À 12h45, le même jour**
**À l’aquarium de la province de Chonburi**
Knight et Alinda traversèrent le bassin des étoiles de mer… Sans savoir que l’eau du bassin était teintée de rouge.
Lorsqu’ils entrèrent dans l’aquarium, les visiteurs paniquèrent et s’enfuirent dans tous les sens. Alinda murmura : « Mais pourquoi tout le monde s’enfuit ? » Knight, alerté, l’entraîna vers la sortie. Ce qu’ils découvrirent les glaça d’effroi : une immense étendue d’eau rouge absorbait les constructions et les personnes sur son passage — routes en ciment, bâtiments en béton, statues de béton…
Terrifiés, Knight et Alinda s’enfuirent au plus vite. Ils parvinrent à s’échapper et à se mettre à l’abri de l’eau rouge dévorante.**Le 3 janvier 2013 à 13h38,**
Un nuage rouge planait au-dessus de la région de Bangkok lorsqu’une pluie écarlate se mit à tomber, dévorant tout sur son passage. Les habitants et les animaux, pris de panique, fuyaient dans un chaos indescriptible. Des sacs plastique volaient dans les airs, des voitures se renversaient et entraient en collision, tandis que des gens se piétinaient sur l’étendue rougeâtre qui submergeait le sol. Les rues étaient jonchées d’objets et de nourriture abandonnés. Bâtiments, maisons et êtres vivants — tout fut aspiré et disparut sans laisser de trace.
À l’arsenal de l’Armée de l’Air thaïlandaise, l’eau rouge engloutit un chasseur Gripen. Mais l’appareil explosa soudain, faisant évaporer l’eau rouge de l’arsenal, qui se transforma en vapeur écarlate montant vers le ciel. Au même moment, toutes les stations-service de Bangkok explosèrent sous l’assaut de l’eau rouge. Celle-ci s’évapora alors, fusionnant avec le nuage rouge avant de disparaître dans les airs.**Cinq minutes après l’attaque,**
**Dans tous les journaux télévisés**
« *Nous sommes en direct au Monument de la Victoire. Comme vous pouvez le voir derrière moi, le nuage et la pluie rouges ont frappé cet endroit. Le Monument de la Victoire a totalement disparu. Au sol, on distingue les restes des victimes de l’attaque… Le bilan provisoire fait état de 3 058 morts et 180 000 blessés…* » **Le 4 janvier 2013**
Les reportages sur le nuage de pluie rouge continuaient de défrayer la chronique, attirant l’attention du monde entier. Des scientifiques de toutes disciplines, y compris des experts en recherche extraterrestre venus des quatre coins du globe, convergèrent vers la Thaïlande pour percer le mystère des ravages causés par ce phénomène. Une équipe fut constituée dans le district de Phra Nakhon Si Ayutthaya, et une réunion se tint dans une salle de conférence conçue par un scientifique thaïlandais, avec l’aide de 20 interprètes polyglottes.
« Ce nuage de pluie rouge représente un phénomène naturel mystérieux que la science ne peut encore expliquer. Si nous parvenons à percer son secret, nous résoudrons peut-être d’autres énigmes naturelles inexpliquées sur Terre », déclara un scientifique allemand.
« Ce nuage... pourrait bien être un phénomène inédit sur notre planète », renchérit un chercheur japonais.
« Excusez-moi, mais je ne suis pas d’accord », contesta le Dr. Patipat, surnommé Johnny, un scientifique thaïlandais. « Ce n’est ni un phénomène naturel ni une conséquence des dérèglements climatiques. En observant son comportement, on constate immédiatement qu’il s’agit *d’un être vivant*. »
« Euh... Pardon, mais... avez-vous des preuves ? », lança un Américain.
« Les événements eux-mêmes en sont la preuve ultime ! Ce nuage agit trop comme une créature vivante, contrairement à de l’eau inerte », rétorqua le Dr. Patipat.
« S’il absorbe tout autour de lui, c’est qu’il a besoin de nourriture... comme tout être vivant », intervint un Russe.
« Mais comment en être sûrs ?... », questionna un Britannique.
« *Je* trouverai les preuves nécessaires », conclut le Dr. Patipat. « Il est midi. Levons la séance. Le coordinateur vous informera de la prochaine réunion. Merci. »
Une fois la réunion terminée, Johnny se prépara à se rendre dans un village *pakanyo* du nord de la Thaïlande. **Le 5 janvier 2013 à 6h00**
Johnny arriva dans un village *pakanyo*, le premier à avoir été frappé par le nuage de pluie rouge. Tout ce qu’il vit fut un paysage de désolation : seules dix maisons effondrées subsistaient.
Il filma les ruines du village. En pénétrant dans l’une des habitations, il remarqua de l’eau rouge stagnante dans une marmite. Alors qu’il ajustait sa caméra, une goutte de liquide écarlate commença à glisser vers lui. Il posa une aubergine trouvée au sol devant la flaque rougeâtre, qui absorba instantanément le légume avant de se diriger lentement vers lui. Johnny alluma une allumette tombée à terre et la jeta sur l’eau rouge. Celle-ci s’évapora en une vapeur écarlate qui se répandit sur le sol. Johnny sortit précipitamment, observant la vapeur s’élever dans le ciel.
**À 6h38**
Alors qu’il s’apprêtait à regagner la province de Phra Nakhon Si Ayutthaya, le nuage de pluie rouge réapparut, menaçant soudain Knight et Alinda, présents sur les lieux. Johnny les sauva de justesse avant que la pluie ne les engloutisse.
« Vous êtes en balade ? Cachez-vous dans la forêt, c’est plus sûr pour échapper au nuage ! » leur dit-il.
Les trois s’enfoncèrent dans les bois, évitant le nuage rouge jusqu’à ce qu’il s’éloigne. Johnny annonça alors : « Je dois y aller. »
« Merci ! » répondirent-ils en chœur.
**À 21h58**
De retour à Phra Nakhon Si Ayutthaya, Johnny fut informé par l’organisateur de la réunion : « La prochaine session débutera demain à 15h00 précises. »**Le 6 janvier 2013 à 15h00**
« Bon, j’ai désormais suffisamment de preuves pour confirmer que ce nuage de pluie rouge est bel et bien un être vivant », annonça Johnny en diffusant la vidéo qu’il avait enregistrée, montrant les ruines du village et l’eau rouge résiduelle s’évaporant en vapeur écarlate.
« La première attaque a eu lieu dans un village minoritaire. La suivante dans la province d’Ang Thong, puis à Chonburi. Curieusement, ces trois attaques ont été publiées sur des sites d’actualité en ligne, mais *personne* ne les a partagées. Elles sont restées obscures, probablement parce que les médias concernés étaient peu connus. En revanche, l’attaque à Bangkok a fait le tour du monde. Le nuage ne peut spontanément retourner à son point d’origine. Pourtant, lors de mon enquête, il a frappé à nouveau cet endroit. »
Les scientifiques échangèrent des regards perplexes.
« En analysant sa trajectoire, il a attaqué du nord vers le sud, puis est remonté. Un comportement typique d « *En direct de l’île de la Ville, province de Phra Nakhon Si Ayutthaya : le nuage rouge vient de détruire la gare ferroviaire...* »
« Quoi ?! » s’écria l’Américain.
« Il arrive *ici* ?! » hurla le Brésilien, médusé.
« Nous savons que c’est vivant, mais pas comment le neutraliser », murmura le Japonais.
« La neutraliser... », murmura Johnny, une idée germant dans son esprit.
« Donnez-moi toutes les données sur l’attaque de Bangkok ! Avant sa disparition, l’eau rouge s’est évaporée. Je dois comprendre pourquoi ! »
L’organisateur lui remit des journaux. Johnny parcourut les articles relatifs au nuage.
« J’ai compris.
— Quoi donc ? » demanda le Japonais.
« Dix minutes avant l’évaporation totale à Bangkok, un chasseur Gripen de l’Armée de l’Air a explosé. Cinq minutes plus tard, toutes les stations-service ont suivi. L’eau rouge s’est alors évaporée. Dans ma vidéo, une simple allumette a provoqué la même réaction.
— Donc... il est vulnérable à la chaleur ! » s’exclama le Russe.
« Exact. La chaleur peut le vaincre », confirma Johnny. « *...Le nuage vient de pénétrer l’île de la Ville...* » tonna la télévision.
« Merde ! » jura l’Américain.
« Fuyons ! *Maintenant* ! » ordonna Johnny.
Le groupe évacua précipitamment. La pluie rouge s’abattit, engloutissant tout sur son passage. Les cris des humains et des animaux déchirèrent l’air. L’eau rouge s’évapora finalement, laissant derrière elle un paysage d’horreur : des flaques de sang frais, des squelettes, des crânes aux organes encore palpitant, des yeux vitreux, des estomacs éventrés et des entrailles éparpillées sur le sol. La ville n’était plus qu’un cimetière écarlate. **Le 6 janvier 2013 à 16h00**
Le Premier ministre ordonna l’évacuation générale de la population et mobilisa les trois armées (terre, air, mer) pour combattre le nuage de pluie rouge. Tous les scientifiques étudiant le phénomène furent convoqués en urgence.
« Messieurs… », lança le Premier ministre, s’adressant à l’assemblée.
« J’ai convoqué aujourd’hui des scientifiques du monde entier en raison des ravages causés par le nuage de pluie rouge. J’attends de vous une solution. Mais d’abord, donnez-moi un rapport succinct. » Johnny prit la parole :
« Monsieur le Premier ministre, ce nuage est un *être vivant*. Ses réactions dépassent celles d’une simple substance inerte. La première attaque a frappé le nord, la seconde le centre, la troisième l’est. Les quatrième et cinquième attaques, concentrées sur le centre et le nord, confirment son intelligence. Il absorbe tout sur son passage… probablement pour se nourrir. »
Le Premier ministre sourcilla :
« Hum. A-t-il un nom ? Un être vivant doit en avoir un.
— *Kolo Yudo*, Monsieur.
— Bien. Travaillez dès aujourd’hui avec le Ministère de la Défense.
— À vos ordres. » **Le 8 janvier 2013 à 11h50**
Grâce au satellite météorologique, l’armée localisa *Kolo Yudo* au sommet d’une montagne dénudée dans la province de Nakhon Nayok. Les troupes se déployèrent immédiatement sur zone.
**À 12h50**
Le nuage rouge descendit jusqu’au sol.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? » s’exclama un soldat, perplexe.
« Pourquoi ne tombe-t-il pas d’abord sous forme de pluie ? » questionna le scientifique russe, intrigué. Le nuage rouge se métamorphosa alors en une maison, peuplée de silhouettes humaines et animales reflétant tout ce qu’il avait absorbé.
« Cela signifie-t-il qu’il peut *modifier sa forme* ? » s’étonna le scientifique allemand.
« Mais pourquoi absorber autant d’éléments ? » murmura le Japonais.
« Et pourquoi changer de forme ? » ajouta l’Américain.
« Peut-être… cherche-t-il à se doter d’une forme définitive », suggéra Johnny.
« Une forme définitive ? » répéta l’Australien, dubitatif.
« *Kolo Yudo* est une entité informe. En absorbant tout, il tente peut-être de se construire un corps stable », expliqua Johnny.
« Donc ses ravages ne seraient qu’une quête désespérée d’identité ? » conclut le Russe. Soudain, le nuage transformé se dirigea vers eux. L’armée ouvrit le feu à pleine puissance.
« Feu ! »
Les canons des chars tonnèrent sans relâche, criblant le nuage d’explosifs. Une partie de *Kolo Yudo* s’évapora, tandis que le reste s’éleva dans le ciel avant de disparaître.
« Nom d’un chien ! On ne peut même pas l’atteindre là-haut ?! » gronda un soldat.
« Si… », répondit Johnny, l’esprit en ébullition.
« Si nous fixons des explosifs à des ballons pour les faire monter jusqu’à lui, nous pourrions l’anéantir dans le ciel. » **Le 9 janvier 2013 à 15h00**
L’armée avait préparé des explosifs attachés à des ballons, chaque bombe fixée à un poteau en bois dans une zone déserte de l’est du pays. Grâce aux données satellitaires, ils prévoyaient l’arrivée de *Kolo Yudo* dans les 30 minutes.
**À 15h31**
*Kolo Yudo* apparut, planant directement au-dessus des explosifs. Un sniper tira pour couper les cordes. Les bombes s’élevèrent puis explosèrent. Le nuage rouge commença à se dissiper… mais se reforma soudain en une masse agressive, contraignant les troupes à battre en retraite.
« Nom de Dieu ! On a failli y passer ! » cria un soldat.
« Espèce de nuage maudit ! Tu veux tous nous exterminer ou quoi ?! » hurla un autre.
« C’est un monstre. Un vrai monstre des nuages et de la pluie », répondit Johnny, alors que l’armée continuait à tirer en reculant, jusqu’à ce que le nuage regagne le ciel.
« Et maintenant, on va où ?! » demanda un soldat, paniqué.
Johnny répliqua calmement : « Ce nuage évolue dans l’atmosphère. Il peut aller où il veut. Retournons à Bangkok. Il nous faut un nouveau plan. »
Le groupe se replia vers la capitale. **Le 10 janvier 2013 – Réunion de gestion du nuage de pluie rouge**
« Ce nuage est devenu incontrôlable. Comment pouvons-nous le vaincre ? » déclara le ministre de la Défense.
« Nous avons tout essayé. *Kolo Yudo* est trop puissant. Nous savons que sa faiblesse est la chaleur, mais chaque attaque provoque une contre-attaque immédiate. Comment l’éliminer définitivement ? » ajouta le vice-Premier ministre.
Johnny prit la parole : « Et si nous concentrions la lumière solaire à l’aide d’une lentille convexe pour brûler le nuage jusqu’à évaporation ? »
« Adoptons cette méthode ! Construisons dès maintenant la plus grande lentille convexe possible », ordonna le ministre. La réunion se conclut. Tous se dispersèrent, les techniciens commençant à fabriquer la lentille. Johnny se retira dans sa chambre. À travers la fenêtre, il aperçut *Kolo Yudo* planant dans le ciel... et repéra Knight et Alinda dans la rue. Il courut les rejoindre.
« C’est vous, notre sauveur de la montagne ! Que faisiez-vous là-bas ? Et ici ? » demanda Knight.
Alinda expliqua : « Après l’aquarium de Chonburi, nous avons fui le nuage. Les routes, les bâtiments… tout était infesté d’eau rouge. Un chauffeur nous a emmenés jusqu’à cette montagne, mais *Kolo Yudo* nous y a poursuivis. Notre maison était submergée… Nous errons depuis. »
« Vous pouvez rester dans ma chambre », proposa Johnny.
« Merci… Comment vous appelez-vous ? » demanda Alinda.
« Johnny. » Alors que l’armée tirait des feux d’artifice pour repousser le nuage, Knight murmura : « On dirait une punition de la Nature. »
« La Nature punit l’humanité depuis des millénaires », répondit Johnny.
« Pensez-vous que *Kolo Yudo* en soit une ? » interrogea Alinda.
« Je l’ignore. Mais si l’humanité disparaît, la Terre s’en porterait peut-être mieux. Nous l’avons tant détruite… Ceux qui critiquent la pollution continuent de la ravager. »
Alinda répliqua : « Alors, détruire ce nuage est une bonne chose ? »
« Il nous attaque ! » protesta Knight.
« Et l’armée ne fait qu’aggraver les contre-attaques. Et si c’était *notre* extinction que la Nature voulait ? » insista Alinda.
Johnny soupira : « Je me demande si nos actes sont justes… L’humanité combat la Nature depuis trop longtemps. Comment faire cesser cette guerre ? »
« Une question sans réponse… », murmura Alinda. **Le 10 janvier 2013 à 18h00**
L’armée avait réussi à produire trois lentilles convexes d’un mètre de diamètre, montées sur des trépieds et recouvertes de bâches. Des projecteurs puissants étaient prêts à concentrer la lumière à travers elles.
**Dans la chambre de Johnny**
Le téléphone de Johnny sonna. Il répondit :
« Oui… Compris. J’arrive. »
« Qu’est-ce qui se passe ? » demandèrent Knight et Alinda en chœur.
« L’armée a terminé les lentilles géantes pour neutraliser le nuage rouge », expliqua Johnny.
« On peut venir ? » demanda Alinda.
« Bon sang, Alinda… », grogna Knight.
« Bon sang, toi-même ! On a fui ce nuage des dizaines de fois. Plus je le vois, plus je sens qu’on lutte contre la Nature. Comme si on se fuyait nous-mêmes… Comme si on se blessait. Nous *sommes* la Nature », rétorqua Alinda. Johnny soupira : « Tu as raison. L’humanité combat la Nature depuis toujours, mais personne ne le réalise. Même ceux qui comprennent… n’agissent pas. »
Ils se rendirent au ministère de la Défense, où les lentilles attendaient. Alinda et Knight suivirent.
**Au ministère de la Défense**
Les scientifiques et militaires surveillaient les mouvements de *Kolo Yudo* via les satellites météo.
« Il arrive sur Bangkok. Une heure, et il sera au pont Rama VIII. Les rues sont vides. Allons-y ! » **Sur le pont Rama VIII**
Le ciel était encore clair quand le nuage rouge apparut au sud-est de Bangkok.
« Découvrez les lentilles ! » ordonna un officier.
Les bâches furent retirées, les projecteurs allumés. Trois faisceaux convergèrent vers *Kolo Yudo*. Le nuage commença à se dissiper… mais une pluie rouge se mit à tomber.
« Merde ! Il se transforme en pluie ! » cria un soldat.
« Deux lentilles sur l’eau rouge ! La troisième reste sur le nuage ! »
Alors que les soldats détruisaient l’eau rouge avec les faisceaux, Alinda questionna Johnny :
« On *doit* vraiment l’exterminer ?
— Oui.
— C’est *vraiment* la meilleure solution ?
— J’aimerais en être sûr… », murmura Johnny. Knight intervint : « Tu crois vraiment que c’est une punition de la Nature ?
— Oui », répondit Alinda.
Puis, elle fixa Johnny : « Vaincre la Nature… est-ce une victoire ?
— Peut-être. Mais je ne sais pas si c’est juste. »
Les faisceaux réduisaient l’eau rouge en vapeur, qui remontait nourrir le nuage. Ce dernier finit par disparaître.
Alinda insista : « Détruire ce nuage… n’est-ce pas une nouvelle guerre contre la Nature ?
— Si. Mais l’humanité a détruit la Nature au point de rendre toute réparation impossible. Nous polluons les mers, l’atmosphère… Nous respirons nos propres poisons. Et personne n’agit. *Personne*. »
**Épilogue**
Le ciel était vide. Le pont Rama
VIII, silencieux. Les lentilles éteintes.
Alinda murmura : « Et maintenant ?
— Maintenant… », Johnny regarda l’horizon, « nous attendons la prochaine tempête. »
**Fin**
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